Vous connaissez déjà la femme d'affaires Danièle Henkel, et l'ancien dragon se passe de présentations. Elle est extrêmement connue et appréciée du milieu artistique québécois, pour son travail en grande partie, mais pas seulement. 

C'est en entrevue avec Kim Rusk et Maripier Morin qu'elle a bien voulu parler de ce qu'elle pense de la conciliation travail/famille et de quelle façon elle réussit à gérer les différents aspects de sa vie, alors qu'elle a quatre enfants qu'elle a tos eu avant l'âge de 26 ans et qu'elle est grand-maman. 

Quand Maripier Morin admet qu'elle trouve difficile de se faire demander constamment quand elle compte devenir maman alors qu'elle est très carriériste, Danièle Henkel admet que c'est difficile et que le regard des autres peut être très pesant. 

''Je parle, par exemple, des femmes entre elles. [...] Moi, c'est ça qui me perturbe. La plupart du temps, ça ne vient pas des hommes, ça vient des femmes. Le jugement vient de la femme. Et il va falloir que ça s'arrête. Parce qu'une femme qui décide de rester à la maison et d'élever ses enfants, c'est son droit le plus absolu. Elle n'est ni moins, ni plus que qui que ce soit d'autre. C'est un choix personnel. ''

Elle revient ensuite à Maripier et à Kim, qui sont sensiblement dans la même situation. 

''Vous êtes toutes les deux des femmes de carrière. C'est un choix que vous faites. Qui suis-je pour décider que c'est bon, ou que ce n'est pas bon? Pour l'instant, c'est votre choix!''

Pour ce qui est de la conciliation travail/famille, elle est catégorique:

''Ce que je dis, c'est que c'est assez, de toujours revenir avec ''Qu'est-ce que vous pensez de la conciliation travail/famille'' Je reviens à ce terme-là parce que je dis que c'est tellement relatif et tellement personnel.. Ce qui se passe dans une famille appartient à cette famille. [...] Je me refuse à catégoriser. Ce n'est pas bon, de catégoriser. Je crois que c'est ce qu'on fait : On passe notre temps à catégoriser. [...] À partir du moment où on prend sa vie en main et qu'on refuse de rentrer dans la boîte...[...] Après tout, c'est vous, qui allez décider. ''

Quand Maripier la questionne sur comment elle a fait pour réussir avec une carrière aussi importante et quatre enfants, la femme d'affaires lui répond:

''Il y a eu des sacrifices. Il faut dire les vraies choses. Je suis sûre et certaine d'une chose, [...] c'est qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Est-ce que j'ai été parfaite? Est-ce que mes enfants m'ont vu autant de voir qu'ils l'auraient souhaité? Non. Absolument pas. Est-ce que ça leur a manqué? Définitivement. Par contre, à ma façon à moi, je compensais. La façon de faire, et c'est ce que nous ne faisons plus, c'est de parler à nos enfants. C'est de leur dire les choses. C'est d'expliquer les choses, mais dans les vrais mots. Pas d'essayer de leur cacher des choses. Comme si c'étaient des adultes. Pas de leur raconter que des difficultés, mais de leur expliquer pourquoi on fait les choses''. 

Magnifique philosophie qu'on ne peut que partager. 

''Il y a une chose que nous partageons. C'est que l'entreprise ne sera jamais la priorité. [...] Nous faisons des affaires parce que nous avons du plaisir à faire des affaires. Mais si demain matin, il y a avait un besoin dans ma famille, c'est ma priorité.''

Il faut une femme merveilleuse pour avoir mener de front tous ces aspects de sa vie. Félicitations, Danièle, et merci pour ta sagesse. 

Source: La belle gang