Toute la vérité

À toi, la maman forte qui s'est laissée tomber..
À toi, la maman forte qui s'est laissée tomber..




À toi, la maman forte qui s'est laissée tomber..
"À partager pour vos mamans, vos conjointes, vos grands-mamans, vos tantes, vos soeurs... Qui font ce qu'elles peuvent. Qui ne peuvent pas tout faire, mais qui font de leur mieux. "

Je t'écris aujourd'hui à toi, la maman qui s'est laissée tomber. 



Peut-être que tu me lis dans le confort de ton chez-toi, alors que t'es encore en pyjama à 16h l'après-midi, et que tu repousses depuis un bon moment l'heure de préparer le souper pour ta marmaille qui va arriver bientôt. Qui ne porte peut-être pas de maquillage, si ce n'est ces cernes qui ne te quittent plus depuis que ton nouveau-né est entré dans ta vie, emmenant avec lui un amour et de la tendresse infinie, mais un lot de fatigue auquel on t'avait préparé, mais pas tellement. 



À toi, la maman qui a dû mettre ses dates avec le soleil au placard pour les prochaines années, parce que tes enfants te réveillent bien avant sa sortie, et que pour pouvoir laver de temps en temps ta vaisselle, tu dois te coucher bien après lui. C'est pour toi, la maman qui, quand les enfants dorment enfin, passe plus de temps à te demander si tu te couches pour récupérer ou si tu vas profiter d'un peu de silence pour ne rien faire. 



À toi, la maman qui suivait religieusement tes téléséries tous les soirs, qui suivaient des émissions précieuses mais qui les écoute maintenant à moitié, voire pas du tout. Parce que certaines sont trop violentes, et que ton enfant du milieu a maintenant l'âge de comprendre que du sang, ça fait peur, et que toi, les cauchemars à 2h du matin, t'as bien envie de les éviter. 



À toi, la maman dont le conjoint semble avoir oublié l'existence parfois. Qui te dit que t'es une mère fabuleuse, mais qui oublie qu'avant, t'as déjà été une femme. Que t'as pas toujours été en jaquette en milieu d'après-midi avec un reste de régurgi du p'tit dernier sur le bord de l'épaule dont tu te rends même plus compte.







À toi, la maman à qui tout le monde répète sans cesse ''Faut que tu prennes du temps pour toi''. Et qu'à chaque fois, tu réponds ''Je le sais tellement'', mais qu'au fond de ton coeur, t'as envie de rouler les yeux tellement haut que tu verrais le derrière de ta tête. Parce que t'as toujours une amie adorable qui se rappelle que t'as pas toujours été une maman, et qui a envie que tu te retrouves, pleine de bonnes intentions, mais pas assez encrée dans ta réalité pour vraiment réaliser à quel point c'est plus facile à dire qu'à faire. 



À toi, la maman qui profite parfois très moyennement des partys de famille qu'avant tu anticipais avec énormément de fébrilité tellement t'avais hâte, et qui observe le temps des fêtes arriver avec autant de hâte que d'autres attendent une bonne grosse gastro qui entre sournoisement dans la maison. Parce que pendant que tout le monde fête, tu vas t'occuper des mousses, et malgré toute l'aide de maman ou belle-maman, c'est quand même toi qui va finir par ramasser les trois cent mille articles de tes enfants, essayer de les endormir et gérer les crises parce que l'excès de sucre offert par toutes les bonnes intentions de Mononcle Guy fera que ton petit prince va encore courir le marathon à 23heures. 



À toi, la maman qui va d'ailleurs devoir expliquer à toute la famille que non, ton enfant n'est pas mal élevé, mais que trois kitkat à 19h30, c'est médium pour le sommeil. Toi qui va supporter tous les conseils non-sollicités de la belle-mère qui te dira qu'elle, ses enfants, ils dormaient ! Qu'elle, elle les laissait pleurer, et qu'ils ne sont pas traumatisés. Qui te dira ''T'sais, une claque sur les fesses des fois, ça aide à se ressaisir''. T'sais, ses enfants en sont pas morts. Tu vas ravaler ton ''Je vis avec ton enfant tous les jours, et c'est pas un cadeau autant que tu le penses''.



À toi, la maman qui va prendre un seul verre de vin rouge timide au jour de l'an parce que quand les autres se lèveront de la cuite de leur vie à midi, tu seras quand même debout avant 6h pour préparer du pain doré. Parce que tes enfants, ils ont des priorités d'enfants, et que maman ne feele pas, ça n'en fait pas tellement partie quand ils sont petits. 



À toi, d'ailleurs, la maman qui n'a jamais le rhume et qui n'est jamais malade. Parce que quand tu tousses, que tu fais tellement de fièvre que t'es pas loin de t'évanouir, quand la fatigue accumulée a défoncé les dernières barrières qu'il te restait, t'as pas le droit de te coucher. Tu restes là, la tête haute, la gueule à terre, mais t'es forte, parce que t'es une mère, et que t'es jamais malade. Tu vomis ta vie à cause de ladite gastro qui a finit par pénétrer dans ta maison, mais tu veilles quand même sur ta progéniture pour qu'elle ne ressente pas trop ta demi-présence. 



Alors j'ai un message pour toi, la super maman sur qui tout le monde peut compter tout le temps: T'es assez. Tu fais de ton mieux, et ça, pour tes trésors, c'est suffisant. T'as le droit, des fois, de vouloir du temps pour toi. Ça viendra, d'ailleurs. Un jour, plus près que tu ne le crois, tes enfants seront grands. Ils n'auront plus besoin aussi souvent que toi la nuit, et ils sauront se faire deux toasts au beurre de peanut à leur réveil quand t'auras la gastro qui t'empêchera de sortir du lit et de t'habiller. 



Parce que oui, bientôt, tu vas sortir de ton pyjama à peu près tous les jours. T'as peut-être de la misère à le concevoir, mais un jour, tu vas recommencer à t'arranger un peu la crinière avant de partir à l'épicerie. 



Et un jour, bien plus lointain, quand tes enfants passeront avec leur marmaille la veille du jour de l'an pour fêter en famille, et que tu donneras à ton tour des conseils démodés et non sollicités à ta fille ou ta belle-fille, tu vas te rappeler de ta vieille jaquette, de tes cheveux ébouriffés, de tes nuits blanches passées, pis ça va te manquer. Mais tu pourras te dire une affaire très importante: Ça a été dur, et pendant un temps, tu t'es oubliée, mais ça a valu la peine et au final... T'as réussi. 



Je vous laisse avec la chanson classique de Lynda Lemay: Une mère. 



Parce qu'une mère, ça fait ce que ça peut. Ça ne peut pas tout faire, mais ça fait de son mieux. 





Source: Vraiment.Org

Crédit Vidéo: YouTube




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