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Ce message touchant qu'un homme adresse à son corps vous donnera la chair de poule
Ce message touchant qu'un homme adresse à son corps vous donnera la chair de poule




Ce message touchant qu'un homme adresse à son corps vous donnera la chair de poule
"''Mon corps t'es vraiment en train de me lâcher!''"

Lorsque nous avons la chance d'être en santé, nous avons tendance à oublier ce que c'est que d'être limité par son corps, lorsqu'il ne veut plus écouter et répondre à ce qu'on lui demande. C'est arrivé à l'homme qui a écrit le touchant message ci-dessous.

Dans un magnifique texte qu'il a publié sur Facebook, il raconte son combat contre la maladie et comment son corps l'a supporté même s'il ne lui faisait pas confiance. 

À lire au complet et à partager :

« Salut mon corps

Je viens de me rendre compte que ça fait bientôt 26 ans que je ne te fais pas confiance. Vingt-six ans, c’est plus que la moitié de ma vie. J’ai commencé à douter de toi quand j’avais 16 ans. Je me suis levée un matin avec un solide mal de tête, des maux de cœur qui n’en finissaient plus, et ce, pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’on annonce à ma mère que j’ai un angiome caverneux dans l’hypothalamus au cerveau, bref ça va pas ben.





Je me fais opérer et on m’installe une dérivation (une pompe et un tuyau qui partent d’en arrière de mon oreille droite jusque dans mon abdomen). Ma neurochirurgienne m’explique que c’est une erreur de la nature, que le tout va rentrer dans l’ordre. Je peux recommencer ma vie d’ado comme avant. Après plus d’un mois passé aux soins intensifs des sciences neuro, je suis contente de retrouver une télé et un téléphone. 

Ok mon corps, tu m’as joué un tour, je te pardonne!

Six mois plus tard, tu récidives, ma tête veut exploser! Même diagnostic, ma veine située dans mon hypothalamus a encore saigné. Ouais ben je commence à douter de toi mon body. Pendant deux ans, on fait l’aller-retour entre l’Hôpital de Chicoutimi et la maison. Mon angiome saigne régulièrement et fait des dommages à l’intérieur de mon cerveau. En novembre 1995, je suis à Ottawa chez mon frère, je sens que je vais passer Noël à l’hôpital, j’ai une pression dans la tête qui est toujours présente.  En décembre, plus rien ne va, je suis transférée à l’Hôpital l’Enfant-Jésus de Québec. Le neuro m’annonce que je n’aurai probablement pas 20 ans, merde j’ai 19 ans et demi ! Mon corps t’es vraiment en train de me lâcher. On va mourir!

Le 22 décembre 1995, sept neurochirurgiens prennent le risque de m’opérer. Une opération délicate qui durera tout près de 12 heures. D’après mon neurochirurgien, j’aurai de graves séquelles. 

En me réveillant, je m’aperçois qu’on est paralysée du côté gauche. Merci mon body, ce n’est pas si pire que ça, je m’attendais à pire. On revient chez nous au Saguenay, pu de cheveux, paralysé, mais merci Mon Dieu, on est guérie mais surtout on est en vie.

Ok, je reprends ma vie. Mais tsé mon corps, tu me stresses, tu me joues des tours, je pense que je te fais de moins en moins confiance. 

Août 1996, on a mal dans le cou, on vomi, on a sans cesse le hoquet, on ne fait plus pipi. Plus les jours avancent, plus on a de la misère à marcher. Après un petit tour en ambulance pour aller passer une IRM à Québec, le diagnostic tombe. Angiome caverneux dans la 5e vertèbre cervicale plus précisément dans notre bulbe rachidien. Du sang s’est écoulé et c’est pour ça que notre corps ne fonctionne plus. On est paralysée complètement du côté droit, du cou aux orteils. Plus rien ne bouge, absolument plus rien. Ouais ben là, mon corps t’es vraiment un salaud, j’ai seulement 21 ans et regarde qu’est-ce que tu as fait de nous! 

Je ne fais plus rien par moi-même. Je t’en veux, j’en veux à mon neuro, à la vie à toute. Je suis découragée.

Après plusieurs semaines, tu te remets à bouger. Je me souviens d’avoir appelé maman pour lui dire qu’on a réussi à bouger un orteil. Je vous le jure c’était tout un défi pour moi. Tranquillement, on a arrêté d’avoir le hoquet, notre vessie à recommencer à fonctionner. Après une couple de semaine en fauteuil roulant, on parvient à faire quelque pas avec une marchette. En ergothérapie, on me réapprend à m’habiller, à écrire. En physio, je fais de grand progrès, on marche maintenant avec une canne. 

Ok mon body, là on va bien. On a 22 ans et on est traumatisée par ce que nous avons vécu. On a peur, on a peur de tout. On ne veut plus forcer de peur qu’une autre veine pète à quelque part dans notre cerveau ou dans nos vertèbres. On développe plusieurs craintes, mon corps. Je suis souvent en train de me faire des tests neurologiques justes pour être certaine que tu vas bien, juste pour être certaine. J’ai peur de paralysée, je me touche sans arrêt pour être certaine que tout va bien. 

On se repose souvent, de peur d’en faire trop. On ne fait rien qui pourrait nous faire forcer. On a peur. Notre vingtaine est remplie d’anxiété. On a pas juste peur de mourir, on a peur de retombée malade et de paralysée. On ne prend jamais un verre, c’est ben trop angoissant, tout à coup qu’on se sent un tit peu étourdie, qu’on pense qu’on fait un AVC, ou pire encore on pourrait avoir mal à la tête le lendemain. Non pas d’alcool pour nous, trop compliqué à gérer pour nos peurs!!! 

Les années passent et après une IRM mon neurochirurgien me confirme qu’on peut avoir des enfants.

Bonne nouvelle mon body, on va pouvoir porter la vie. On a eu 3 magnifiques enfants. On m’avait dit que je ne pourrais probablement pas en avoir mais mon corps, tu t’es tellement bien guéri que ça été possible. On est guéri physiquement, mais cibole que psychologiquement on l’est pas! Presque à tous les jours, on ressent des inconforts physiques dû à de l’anxiété, à la peur de retomber malade à la peur de mourir. 

On a eu 40 ans y’a deux ans. Hey mon body, on est rendu à 42 ans et tout va bien. Mais là tu commences à prendre du poids. Et maudit, nous pis le sport on est pas tant ami, on a peur d’exploser du cerveau, tout à coup qu’on force trop. Mais on s’haït quand on se regarde dans le miroir. Tranquillement, on s’est mis à marcher, 20, 30, 40, 50 minutes. Au début, on avait toujours notre cellulaire pour appeler le 911 au cas où on mourrait. Depuis deux ans, on a commencé à s’entrainer. Toujours avec la peur de mourir, on en faisait le moins possible, des fois qu’on mourrait. 

Une amie m’a déjà dit « on dirait que ta tête et ton corps sont en chicane, tu ne fais pas confiance à ton corps ».

Elle comparait mon corps à Radio-Canada, droit, convaincant, sérieux et ma tête à TVA, sensationnalisme, fake news, télé-réalité. Elle avait raison.

C’est le temps qu’on se réconcilie toi et moi. J’ai envie de ne faire qu’un avec toi qu’on apprenne à se dépasser sans avoir toujours peur. 

Ok body, on se prend en main!

Crime t’es plus fort que je pensais, même t’es vraiment fort. J’ai rencontré une personne merveilleuse qui me fait me dépasser. Elle me dit de quoi t’as peur? Je lui réponds : « De mourir! » Elle me dit : « tu cours depuis 5 minutes et t’es pas morte, t’es capable allez go go go »! Avec elle, je défie mes peurs, pis maudine ça marche. 

J’ai envie de ne plus avoir peur de toi mon body, ça fait trop longtemps que ça dure. Mettons qu’il me reste 50 ans à vivre, ben je veux qu’on les vive en santé et en équilibre. 

Oui, on tombe régulièrement, mais bon ça fait notre charme.

On a pu d’humilité. On met ça sur le dos de notre paralysie, que c’est des restants de séquelles de paralysie, mais mon frère dirait que je tombais ben avant de paralysée, je suis vraiment maladroite. 

Je voulais seulement te dire Merci mon corps, t’es vraiment hot et fort.

Tu nous tiens debout, tu cours, tu sautes même! Je suis fière de nous, on va aller loin ensemble, pas le choix puisque, nous sommes inséparables! »



Source : Facebook/mafamilleen3D

Crédit photo : Facebook




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