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Des poupées pour usage sexuel aux traits de jeunes enfants saisies aux douanes canadiennes
Des poupées pour usage sexuel aux traits de jeunes enfants saisies aux douanes canadiennes




Des poupées pour usage sexuel aux traits de jeunes enfants saisies aux douanes canadiennes
"Le contenu de cet article pourrait choquer certaines personnes."

Au cours des deux dernières années, des saisies inquiétantes de poupées érotiques ayant les traits et la taille d'enfants ont eu lieu aux frontières canadiennes. Ces objets sont directement liés à l'exploitation sexuelle de personnes mineures et sont considérées par les autorités comme de la pornographie juvénile. 

Une trentaine de ces poupées ont été saisies au Québec et d'autres dans les villes de Vancouver, Edmonton, Calgary, Toronto et Hamilton. En tout c'est 42 poupées qu'on a confisquées entre janvier 2016 et août 2018. La valeur de ces jouets a été estimée par la douaniers entre 50 $ et 8000 $ dépendamment des cas. 

Sur des documents obtenus par CBC, on peut y lire des descriptions détaillées des poupées saisies qui expliquent pourquoi elles sont considérées comme de la pornographie juvénile.





Elles ressemblent à des jeunes filles prépubères ayant une petite taille et des seins développés. Certains de ces jouets ont des têtes qui peuvent être changées, des éléments chauffants et des vêtements. Elles ont été fabriquées en Chine et au Japon d'où elles proviendraient selon les documents.

« L’ASFC prend très au sérieux les cas de pornographie juvénile, explique Nicholas Dorion, un porte-parole dans un courriel. L’Agence travaille de près avec les corps policiers nationaux et internationaux pour assurer la sécurité des Canadiens. »

Selon le Code criminel la pornographie juvénile consiste en : « toute représentation photographique, filmée, vidéo ou autre, réalisée ou non par des moyens mécaniques ou électroniques […] dont la caractéristique dominante est la représentation, dans un but sexuel, d’organes sexuels ou de la région anale d’une personne âgée de moins de 18 ans ».

Une avocate du Centre canadien de protection de l'enfance, Monique St-Germain explique que l'utilisation de ces jouets érotiques pourrait avoir un effet désinhibiteur. Une personne ayant une déviance sexuelle pourrait par la suite commettre des gestes de même nature sur un enfant. 

« Cela peut aller dans un sens ou dans l’autre. Vous pourriez dire : "Il est possible que cela empêche la personne de faire la même chose à un vrai enfant." Je peux accepter cette possibilité, explique-elle. Toutefois, je crois qu’il est beaucoup plus probable que cela inciterait quelqu’un à faire la même chose à un enfant. »

Le psychologue et sexologue James Cantor pense cependant qu'aucune preuve scientifique ferait la démonstration que l’utilisation de poupées érotiques encouragerait la pédophilie.

« Tant qu’on n’aura pas démontré un tel effet néfaste, le "malaise" ne pourra justifier une limitation de la liberté sexuelle d’une personne », affirme M. Cantor.

Un constat tout de même inquiétant, ne trouvez-vous pas?



Source : Radio-Canada

Crédit photo : AP Group of Photographers / Shutterstock.com




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