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La comédienne Catherine Trudeau a assisté à l'accident horrible du petit bébé au ciné-parc de Boucherville
La comédienne Catherine Trudeau a assisté à l'accident horrible du petit bébé au ciné-parc de Boucherville




La comédienne Catherine Trudeau a assisté à l'accident horrible du petit bébé au ciné-parc de Boucherville
"Elle n'oubliera jamais ce moment."

Vous avec tous entendu cette histoire horrible qui s'est produite la semaine dernière au ciné-parc de Boucherville.

Un poupon âgé de seulement 4 mois était dans une petite tente de plage près du véhicule de ses parents. Alors que ses parents replaçaient leurs chaises et leurs effets personnels dans leur véhicule, le véhicule voisin a reculé pour quitter le ciné-parc.

En reculant, l'autre voiture a roulé sur la petite tente de couleur foncée qui n'était pas bien visible et par conscéquent, sur le petit poupon. Ce drame indescriptible restera à jamais gravé dans la mémoire des gens, même ceux qui n'étaient pas présents. 

Une infirmière qui se trouvait sur place à ce moment-là a tenté les manoeuvres de réanimations sur le petit bébé mais sans succès. Son décès a été constaté au centre hospitalier.





La comédienne Catherine Trudeau était présente au ciné-parc avec son conjoint et ses enfants ce soir-là. Comme elle l'explique dans ce touchant et poignant message, elle n'oubliera jamais ce moment. Les images qu'elle a vues ce soir-là restent encrées dans sa tête. 

C'est sur son blogue, Note à moi-même par Mademoiselle Catherine, qu'elle a publié son message qu'elle a intitulé La vie est un film triste. Nous vous invitons à lire le message dans son intégralité sur https://noteamoimeme.com/2019/08/05/la-vie-est-un-film-triste/. 

Voici quelques extraits de son message: 

« Une petite famille arrive, recule comme nous son véhicule et s’installe à nos côtés. Le papa, M. La maman, M. le petit grand frère, R. Et une petite bébitte en pyjama rose, K. Que je découvre seulement après plusieurs minutes, j’imagine qu’à cet âge, elle dormait dans sa coquille à l’arrivée, je ne l’avais pas remarquée. »

« C’est une bonne maman. Une maman consciencieuse et attentionnée. Qui a tout prévu. Les bas, le long, le chaud, les doudous, les jouets pour faire patienter, la petite tente de plage pour y allonger petite bébitte K. après son biberon. Pensé à tout, sauf à l’impensable. »

« On n’a pas regardé le deuxième film. Sauf qu’on a été forcé d’en voir un, d’horreur celui-là. Live. »

« La suite -et la fin- de mon histoire, vous la connaissez. Elle est pas heureuse du tout du tout.

Je ne consignerai pas ici ce que j’ai vu ou entendu en détails. Certains bouts m’échappent déjà, d’autres sont ancrés dans mon esprit et apparaissent sur l’écran noir de mes yeux dès qu’il se ferment. Je compte beaucoup sur le temps pour que ces images s’amenuisent et se brouillent. Mais je ne veux pas oublier. Je ne peux pas.

Je dirai seulement que mes garçons étaient bien assis dans la voiture au moment de l’accident. Ils ont eu une vue sur les nombreuses voitures des secours qui arrivent en trombe et sur leurs parents qui cachent leur état de choc comme ils le peuvent de l’autre côté de la vitre.  L’horreur s’est déroulée derrière eux. L’habitacle offrant un environnement protégé de la panique sonore du dehors. Nous avons ouvert la portière de temps en temps pour leur dire que ça va aller, de rester à l’intérieur, qu’il y a eu un accident, rien de grave.

Ils ont peut-être vu par la fenêtre, leur mère tenter d’en consoler une autre. Mais voilà une belle image à garder en tête pour eux, j’aime à le penser. Rien de traumatisant là-dedans. Pas pour eux en tous cas. »

« Il y a ma tête qui dit: « Voyons c’est pas ton enfant, Cath, calme-toi. » Mais je peux pas m’en empêcher.

Il y a ma main qui se pose sur le dos de Papa M. alors qu’il s’appuie à la porte de sa voiture en répétant doucement comme un mantra: « Pourquoi ça nous arrive, pourquoi. » Ma voix qui dit: « Respire, respire » pis que c’est royalement inutile mais que je peux pas m’empêcher de dire ça. C’est tout ce qui me vient. »

« Il y a cette mère qui exprime sa culpabilité.  Tous les « si » les « j’aurais dû » ne ramèneront rien, elle le sait. Nous le savons tous. Je la prends dans mes bras. Je ne trouve pas de mots. Je lui glisse en boucle « c’est pas de ta faute » dans l’oreille. » 

« En rebrassant toutes ces idées et ces images dans ma tête aujourd’hui,  je ne peux que penser à tous ceux qui ont été impliqués dans cette horreur. Qui étaient là, qui ont été témoins, qui ont porté secours, qui ne pourront jamais dévoir ce qu’ils ont vu. Ni se désensibiliser. J’en suis.

Je leur offre de la paix.

Parents M&M, je pense à vous. Je vous souhaite la paix. Autant qu’il est possible.

Au conducteur aussi. Monsieur, je vous souhaite la paix. »

Quelques extraits qui nous laissent sans voix, la chair de poule et la peur au ventre. Peur d'avoir été à la place de ces parents qui ont vu leur monde s'écrouler cette soirée-là.

Nous sommes de tout coeur avec les parents qui vivent le pire moment de leur vie. Nos pensées sont avec vous.



Source : noteamoimeme

Crédit photo : Facebook / Catherine Trudeau Officielle




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