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Descente aux enfers d'Éric Salvail: Comment tout a commencé..
Descente aux enfers d'Éric Salvail: Comment tout a commencé..




Descente aux enfers d'Éric Salvail: Comment tout a commencé..
"C'est tout un processus qui a conduit à la fin de la carrière de l'animateur, et qui s'est échelonné sur un plusieurs jours.."

La descente aux enfers d'Éric Salvail nous a semblé être vraiment la phrase appropriée pour raconter ce qu'a vécu l'animateur qui était possiblement le plus connu et le plus apprécié du Québec cet automne. Par sa faute et à cause des allégations de harcèlement sexuel qui ont pesé contre lui faites par plusieurs victimes différentes, l'animateur a tout perdu. 



Il a publié un très long message d'excuses sur son compte Facebook, a en partie admis certains faits, puis il est tout simplement disparut du feu des projecteurs par la suite pour ne plus y revenir depuis. Cependant, certains de ses admirateurs continuent de regretter son départ et sont déjà prêts à lui pardonner ses agissements. 



C'est le journal La Presse qui avait fait éclater au grand jour ses agissements, et le processus a été extrêmement long et laborieux, comme le racontait récemment Katia Gagnon, qui travaille pour le même journal et est à l'origine de l'article qui a fait couler la superstar du Québec. 



Tout d'abord, elle a reçu un message d'une collègue de travail l'informant qu'avec le scandale Harvey Weistein qui avait éclaté un peu plus tôt aux États-Unis, d'autres noms avaient fait surface, et qu'une source affirmait qu'Éric Salvail avait des comportements innappropriés. Elle a accepté de prendre le dossier et de faire sa petite enquête, alors que Stéphanie Vallet avait déjà commencé à faire des appels.







Le lendemain, un autre collègue l'a téléphoné: Une connaissance du milieu culturel du Québec affirmait avoir vécu une expérience pénible avec Éric Salvail et voulait lui parler. Elle a d'ailleurs pu récolter son témoignage la journée même. Du côté de Stéphanie, les choses avançaient aussi: Elle avait parlé à d'autres gens, mais ils voulaient tous rester sous le couvercle de l'anonymat. Une des victimes avaient carrément peur. 



La journée s'est enchaînée sur un lot de témoignages troublants, jusqu'à ce qu'enfin la journaliste puisse faire son petit bout de chemin vers le maquilleur qui travaille maintenant à Los Angeles et qui a été la seule personne à accepter de témoigner sans être anonyme. Il aurait été convaincu par l'argument suivant: Les comportements de Salvail duraient toujours, et son témoignage pouvait vraiment faire éclater le scandale. Comme il vivait à Los Angeles maintenant, les représailles de la part de l'animateur étaient possiblement moins inquiétantes aussi.



Quelques jours plus tard, après avoir longuement enquêté sur le cas Salvail, le maquilleur a pris la décision officielle de témoigner sans être anonyme. Elle a recueilli son témoignage qui a très bien été, puis a contacté Éric Salvail pour lui expliquer la situation. Apparemment, l'animateur était ''décontenancé'' par ces propos. Il lui a fixé rendez-vous le lendemain dans un bureau d'avocats. En cinq jours, elle et sa collègue auront parlé à plus de quarante personnes. 



Le lendemain, dans le bureau de l'avocat, celui-ci lui a posé énormément de questions, si bien qu'elle a dû requérir l'aide de l'avocat de La Presse. Après une heure de discussion, Salvail a choisi de refuser sa demande d'entrevue. 



Le lendemain, le scandale éclatait, leur article ayant paru dans le Journal. Un moment très fort dans l'histoire des médias québécois, alors qu'elle a été envahie d'appels dans tous les sens et de demandes d'entrevue, d'appels de radios, etc. UNe histoire qui a conduit à la destruction du nom de bien d'autres personnes: En fin de journée, c'est Guillaume Wagner qui donnait le nom de Gilbert Rozon, puis d'autres témoignages sont venus appuyé les propos de l'humoriste, et de vraies accusations ont été faites à la police contre le fondateur de Juste pour Rire. 



Depuis, d'autres gros noms sont tombés, comme l'animateur de radio à Québec GIlles Parent, Michel Brûlé, Giovanni Appolo, et plus encore. On espère sincèrement qu'ils sont tous sortis et qu'il n'y en aura plus d'autres. Pas parce qu'on ne veut plus entendre les victimes, bien au contraire: Parce que justement, on espère qu'il n'y en a plus qui vivent en silence depuis tout ce temps. 



Source: La Presse




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