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Avortement: Karine Vanasse est inquiète depuis la loi adoptée en Alabama
Avortement: Karine Vanasse est inquiète depuis la loi adoptée en Alabama




Avortement: Karine Vanasse est inquiète depuis la loi adoptée en Alabama
"Karine Vanasse a tenu à faire part de ses inquiétudes sur le contrecoup que cette nouvelle loi pouvait avoir au Canada."

Depuis que l’Alabama a voté un texte de loi mardi dernier stipulant que l’interruption volontaire de grossesse serait maintenant illégale même en cas de viol ou d’inceste, beaucoup de réactions surgissent de part et d’autre sur les réseaux sociaux.

On peut remarquer que la plupart des gens sont révoltés.

Elle a publié sur son compte Instagram samedi la photo du docteur Henry Morgentaler qui a mené le combat afin que les femmes aient le droit de disposer de leur corps pour ce qui a attrait à l’avortement.

Elle se questionne sur la régression des droits fondamentaux de la femme, qui ont été si durement acquises avec le temps.

Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, les femmes n’étaient pas considérées égales à l’homme comme elles le sont aujourd’hui dans notre société.

Voici la publication partagée par Karine Vanasse :





« Dr Henry Morgentaler (1923-2013). En 1988, la Cour suprême du Canada déclarait inconstitutionnelle la loi qui faisait de l’avortement un acte criminel. Grâce entre autres à votre combat mené avec conviction et bien souvent au risque de votre propre vie, Dr Morgentaler. Est-ce que nos voix de femmes seront suffisantes cette fois alors que ce droit continue d’être remis en question par certains ?

Cette position prise par le Canada il y a plus de 30 ans subira-t-elle les ondes de choc de ce qui prend place aux États-Unis en ce moment ? On ne peut plus prendre ce droit comme étant acquis et inébranlable. Extrait d’entrevue du Dr Morgentaler, à Montréal ce soir, en 1999 : « Il y a beaucoup de grossesses qui arrivent sans que la femme soit ou bien capable ou bien prête à assumer les responsabilités d’une maternité, une responsabilité de 18 ans.

Il vaut mieux que la femme puisse choisir l’avortement et qu’elle puisse le faire dans de bonnes conditions médicales, ce qui veut dire qui protège sa santé, sa vie, sa fertilité, sa dignité, plutôt que de suivre une grossesse où elle ne peut pas donner ce qu’il faut à un bébé. ». On ne s’en sort pas, c’est donc réellement toujours à recommencer ces combats ? ❌ Et les carences émotionnelles que vivra potentiellement cet enfant si il n’a pas été voulu, si il n’a pas été désiré, si il a été conçu dans un contexte de viol ou d’inceste ?

ET les conséquences émotionnelles, sociales et économiques sur la femme qui n’aura d’autres choix que d’assumer cette responsabilité ? Responsabilité qu’elle devra probablement assumer seule. Difficile de penser à autre chose en ce moment. »

En une seule journée, sa publication a récolté plus de 1 400 mentions « J’aime » ainsi qu’une tonne de commentaires des internautes.






 



 


 




 






 




 


 


 




 


 




 


 


 





 


 



Une publication partagée par Karine Vanasse (@karinevanasse) le






En voici quelques-uns: 



« C’est épouvantable que ce débat doive à nouveau être d’actualité... C’est une guerre contre les femmes, et les enfants 😓 »



« Je suis contre l’avortement, mais pas à n’importe quel prix. Le choix appartient à la femme. Est-ce que l’on va retourner en arrière quand les femmes devaient recourir à des méthodes dangereuses ( broches à tricoter) pour mettre fin à une grossesse non désirée »



« Non non !! Ces hommes politiques n’ont aucune position sur notre utérus!! Pas d’utérus? Pas d’opinion sur ce que la femme fait de son corps !! Voyons donc!! Ça me dépasse !! » 



« Merci Karine, d’utiliser ta voix et ta position pour ouvrir l’importante discussion sur ce sujet. Comme tu dis, rien n’est acquis. Quand les républicains ont soulevé l’éventualité de ces lois les gens ont ri en croyant que jamais on ne reviendrait autant en arrière... et pourtant! Être pro-choix ce n’est pas être systématiquement pro-avortement, c’est simplement laisser à chacun le droit de décider pour lui-même. N’oublions pas que pour plusieurs avortements le choix est fait en couple! Alors pourquoi ne criminaliser que la femme? Dans le contexte actuel, être pro-vie c’est être anti-femmes! C’est nous reléguer au citoyens de second rang incapable de décider pour nous-mêmes. Note que les embryons in-vitro dans les laboratoires ne sont pas criminalisés. Le sénateur de l’Alabama a dit mot pour mot que si l’embryon n’est pas dans le ventre d’une femme il ne compte pas! Il n’est pas pro-vie ce gignol, il est pro-contrôle des femmes! »



Si on se fie aux commentaires des internautes, que la personne soit pour ou contre l’avortement, tous semblent s’unir pour dire que le choix doit revenir à la femme. Et vous, où vous situez-vous dans tout ça?

Êtes-vous pour ou contre l’avortement?

Seriez-vous d’accord pour qu’une telle loi entre en vigueur ici au Canada?



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