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La grande majorité des itinérants viennent de la DPJ selon l'ex-juge Andrée Ruffo
La grande majorité des itinérants viennent de la DPJ selon l'ex-juge Andrée Ruffo




La grande majorité des itinérants viennent de la DPJ selon l'ex-juge Andrée Ruffo
"Elle soutient que la loi sur la protection de la jeunesse doit être complètement repensée."

L'ex-juge Andrée Ruffo était en entrevue à l'émission Que la Mauricie se lève Catherine le matin à 106.9 Mauricie le 3 mai dernier.

Celle qui dénonce la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) depuis 40 ans en avait long à dire. Elle n'y est pas allée de main morte! 

Dans cette entrevue, la juge à la retraite qui soutient la cause des enfants depuis de nombreuses années, affirme que dans la situation de la petite de Granby, la DPJ est «carrément à blâmer» puisqu'il y a eu mort d'enfant. 

Elle soutient que la loi sur la protection de la jeunesse doit être complètement repensée. Tout d'abord, commencer par engager du personnel compétent.

Les intervenants n'ont pas la formation nécessaire pour traiter des cas de négligence d'enfants. Beaucoup d'entre eux n'ont même pas de diplôme d'études secondaires et ne sont âgés que de 20-22 ans. Les intervenants se doivent d'être compétents.

Des centres jeunesse ont été mis en tutelles dans certaines régions, car leur personnel n'est pas formé adéquatement pour effectuer leur travail. 

Qui va avoir le courage de repenser complètement la loi sur la protection de la jeunesse?





Madame Ruffo croit que le gouvernement actuel le peut. Les anciens gouvernements eux n'ont pas eu le courage de le faire. Ils savaient très bien que la DPJ avait des lacunes, mais n'ont rien fait. 

Les intervenants croient que leur but premier est de privilégier la famille. C'est faux selon l'ex-juge, c'est pour assurer le développement et la sécurité de l'enfant, et non de sa famille. Ils vont en cour devant le juge sans aucune connaissance de la loi. Souvent, ils ne savent même pas quelle loi ils sont en train d'appliquer.

Ce qui reflète leur manque de formation et de connaissances.

La DPJ ne veut pas commenter lorsqu'elle est mise sur la sellette. Jamais. En fait, elle veut se protéger. Les gens ont peur de la DPJ, même les employés! Un retraité a contacté madame Ruffo afin de lui parler de ce qui se passait à l'interne.

Elle lui a demandé pourquoi il n'avait rien dit à ce moment et celui-ci a répondu qu'il ne pouvait pas parler, qu'il aurait perdu son emploi s'il l'avait fait. 

Le plus grave dans tout cela, c'est que cette institution est censée être là pour protéger les enfants. Mais que se passe-t-il lorsqu'ils arrivent à l'âge adulte? À 18 ans, ils ne sont plus sous la protection de la jeunesse. Selon l'ex-juge Ruffo, ils deviennent en majorité des itinérants.

« La grande majorité des itinérants dans la rue viennent de la DPJ » affirme Andrée Ruffo

Si on veut que cela change, il n'est pas trop tard! Si on veut qu'un enfant fonctionne en société, soit heureux et se développe, il lui faut des parents qui sont plus compétents. Ceux-ci devront avoir eu aussi des parents compétents.

C'est une chaîne. Si nous faisons en sorte que chaque enfant se développe et devienne un citoyen, les générations futures en seront bonifiées.

Et il faut se l'avouer, il en coûtera beaucoup moins cher à la société et la population ne s'en portera que mieux. 

Madame Ruffo, nous vous remercions de dire votre opinion haut et fort.

Elle reflète certainement ce que certains pensent tout bas, mais n'osent pas dire par peur de représailles.

Merci d'être la voix pour les enfants et d'être à leurs côtés dans ce combat.

Cliquer ici pour écouter l'entrevue radio.



Source : 106.9 Mauricie

Crédit photo : Youtube/Printemps22Avril




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