Le fils du policier qui vient de s'enlever la vie écrit message déchirant sur les réseaux sociaux
"Je le pensais réellement, le plus fort c'était mon père."

Certains métiers dans notre société sont plus difficilement gérables émotionnellement que d'autres. À titre d'exemple, les policiers sont souvent confrontés à des situations d'urgence qui nécessitent des interventions immédiates et rapides. Mais le cerveau humain est fait d'une telle manière que les émotions refoulées finissent par ressortir tôt ou tard.

Depuis quelques mois, nous avons été confrontés à la détresse psychologique des policiers. On n'a qu'à penser au policier qui est arrivé sur la scène du meurtre des deux enfants du cardiologue Guy Turcotte qui s'est enlevé la vie en juillet dernier. Et il n'est malheureusement pas le seul dans la même situation. 

Le texte que vous allez lire juste ici a été écrit par le fils d'un policier qui vient tout juste de mettre fin à ses jours. Un hommage à son père mais également un avertissement pour ne pas hésiter à demander de l'aide. 

Le voici :

« Cette semaine j'ai perdu mon père, mon ami, mon modèle parce que son emploi l'a poussé à bout. 

Quand on m'a demandé ce que je voulais faire dans la vie dès mon plus jeune âge, j'étais toujours fier de dire que je voulais être comme mon père, un policier, un héro, une personne qui protège les gens.

Mon père était fier de ce qu'il était, un policier, qui faisait son emploi pour les bonnes raisons. Une personne bienveillante qui voulait réellement aider les gens.

Mon papa était un homme fort, à toutes épreuves qui ne laissait jamais exprimer ses émotions. Il n'avait aucune faiblesse. Je le pensais réellement, le plus fort c'était mon père. 

J'ai eu des épreuves dans ma vie duquel je voulais être le meilleur, parfait comme je voyais mon père. Il me répétait souvent de laisser ma fierté de côté afin de surmonter certaines obstacles de la vie. C'est par ses conseils que j'ai pu finir ma formation et avoir mon emploi actuel.

Sans savoir que mon père était prisonnier de sa tête. Une détresse psychologique qui n'a jamais laissé percevoir. Pour mon père l'anxiété, la dépression, les "burnouts" c'était tabou. Aller voir un médecin, aller voir un psychologue ce n'était pas pensable. Être mis en maladie et être étiqueté n'était pas une option non plus.

J'écris ce texte pour rappeler à tous mes collègues policiers et tout ceux qui peuvent se sentir interpellé, peu importe l'emploi, parlez. Faites part de vos problèmes. Trouvez vous des confidents, collègues, amis, famille.

J'ai compris aujourd'hui que la vraie force c'est de demander de l'aide lorsqu'on en a besoin, c'est de prendre une pause et de penser à soi. C'est de mettre sa fierté de côté et de comprendre qu'on est tous humains, qu'on peut tous avoir des passes difficiles dans la vie et que c'est possible de s'en sortir.

Papa je t'aime je ne t'oublierai jamais ♥ » Partagez ce touchant message à vos amis, il sauvera peut-être la vie de quelqu'un qui est en grande détresse.

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