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Une fillette de 5 ans atteinte de trisomie 21 est refusée par un camp de vacances
Une fillette de 5 ans atteinte de trisomie 21 est refusée par un camp de vacances




Une fillette de 5 ans atteinte de trisomie 21 est refusée par un camp de vacances
"Il faut que cela change, cette situation est inacceptable."

Louise est une fillette adorable. Âgée de 5 ans, elle est atteinte de trisomie 21.

Elle fait la joie de sa famille et son sourire de même que son regard pétillant sont irrésistibles. Récemment, toute la famille était en vacances dans un camping, son papa a voulu inscrire Louise dans les activités pour enfants du camp. Mais il s'est vu refusé l'inscription à cause du handicap de sa fille.

Vivre avec le syndrome de Down est encore difficile même si la situation s'est beaucoup améliorée au cours des dernières années. Souvent, Louise est victime de discrimination et même de harcèlement. La différence fait peur et le fait qu'on lui refuse l'accès aux activités du camping le prouve encore une fois.

Se sont ses parents, Rémy et Caroline qui ont décidé de dénoncer l'évènement sur les réseaux sociaux.

Voici leur histoire :

« Ca démarrait bien, pourtant. Je me préparais mentalement depuis quelques jours à poser de nouveau « la » question. Est-ce que ce serait possible, pour ma fille, vu que … euh, enfin, vous voyez, quoi, elle est porteuse d'un handicap ? Enième question, énième couteau remué dans la plaie. »

Cette fois, on change de cadre : les vacances, et de sujet : le mini club, ouvert aux enfants de 3 à 11 ans.





J'avais envoyé la question par mail il y a deux mois, pas de réponse. Bien sûr, dans un monde idéal on ne devrait pas avoir à poser la question. C'est écrit noir sur blanc : ouvert aux enfants de 3 à 11 ans, Louise est une enfant, elle a 5 ans, c'est donc ouvert pour elle. Je n'ai pas vu sur la pancarte d'astérisque renvoyant aux petites lignes du contrat : « sauf enfants porteurs de handicap » ;
Et puis, ça démarrait bien. La responsable des animations a d'abord dit « bien sûr », avec un grand sourire. « De toute façon elle va à l'école cette petite, n'est-ce pas, elle a l'habitude ». Oui, elle y va. Oui, elle a l'habitude. Elle a juste besoin de...

Et là est venu le mais.

Il y a toujours un mais.

Cette fois, ce fut la propreté. Ah, mais si elle n'est pas propre ça va être plus compliqué. Et puis, un moment d'inattention, les animateurs ne sont pas vraiment formés... Ca ne va pas être possible.

A vrai dire, c'est très souvent « pas possible ». Toujours pour de très bonnes raisons, qui ne sont jamais le handicap en lui-même mais toujours les cadeaux bonus qui vont avec : la propreté, l'absence de mots, le manque de formation des encadrants, l'effectif trop important d'enfants, le manque de moyens. Toujours, toujours, toujours un mais.

Il y a des milliers de variations sur le mais, des centaines de registres : le mais ferme, le mais triste, le mais désolé le mais empathique. Au final ces variations mènent toutes à la même conclusion : ça ne va pas être possible. Et dans le cœur des parents, et plus tard celui de Louise certainement, la même note amère du rejet.
On relève la tête, on sourit bravement, on se dit qu'on ne va pas pleurer, on dit « okay c'est pas grave », on encaisse la gentillesse désolée de la dame – pire peut-être à affronter que le rejet froid- et sa façon de compenser en offrant un cadeau à Louise – le lot de consolation pour ne pas être comme les autres, on remballe ce enième pincement au cœur, on se dit qu'on s'amusera en famile, entre soi et tant pis, on essaie d'enfouir profond le désir de faire un gros bras d'honneur à une société qui n'a pas envie de faire l'effort, on essaie encore plus fort de se dire que ça vaut le coup d'essayer de la changer, cette société, afin que Louise n'ait plus à subir cela quand elle sera grande.
On s'en va plonger dans la piscine y noyer ses larmichettes dans un grand bain de chlore – après tout, en sortant, tout le monde a les yeux rouges pareil. Et on se dit que décidément, ça pique, la vie, quand on est hors cadre. »

Il faut que cela change, cette situation est inacceptable. Il ne faut pas avoir peur de la différence, c'est ce qui est la richesse de notre société.

Partagez l'histoire de Louise pour éviter qu'elle ne se reproduise.



Source : Facebook / Louise and Co

Crédit photo : Facebook /
Louise and Co




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