Toute la vérité

Ce texte poignant sur l'anxiété décrit bien la réalité difficile de ceux qui vivent avec....
Ce texte poignant sur l'anxiété décrit bien la réalité difficile de ceux qui vivent avec....




Ce texte poignant sur l'anxiété décrit bien la réalité difficile de ceux qui vivent avec....
"''Comment avancer dans la vie quand ton cerveau se bat contre lui-même?''"

C'est un texte difficile, mais criant de vérité qu'on a déniché sur Facebook récemment, et qui parle de la descente aux enfers vécue par quelqu'un aux prises avec un problème de santé mentale. 



Il y décrit très bien les émotions ressenties et à quel point c'est un problème handicapant. On peut avoir tendance à prendre le phénomène à la légère, mais si vous prenez les deux minutes nécessaires à lire son texte, vous constaterez à quel point l'impact est plus lourd qu'on pense sur la qualité de vie des gens qui en souffrent. 



Le voici, sans plus tarder: 




''J’ai pris ce cliché dans mon lit de ma chambre à l’Institut Universitaire de Santé Mentale de Québec (anc. Robert-Giffard). Je suis entré là avec tellement de grabuge dans la tête que mes démons ont failli mettre un terme à ma vie. Habituellement, les usagers de l’Institut préfèrent ne pas en parler. Moi je souhaite partager mon expérience, ne serait-ce que pour toucher une seule personne de mon entourage.



Mon histoire débute dans la période ingrate de l’éducation au secondaire. La période où les jeunes développent leur personnalité et leur identité. Avec mes divers troubles de communication (j’ai commencé à parler à l’âge de 5 ans), tisser des liens avec mes pairs est une tâche ardue. Avec une confiance en soi fragile, j’ai recherché approbation et sentiment d’appartenance auprès des autres. Mais le problème est que l’on ne l’obtient pas toujours, ce qui renforce l’idéal d’obtenir approbation et appartenance. Plus ça échoue, plus ça renforce. De cela crée le cercle vicieux qui déclenche l’anxiété.



Comment avancer dans la vie quand ton cerveau se bat contre lui-même? « Wow cette fille est jolie, j’aimerais bien lui parler!

-Oui mais si elle te trouve moche?

-Et si elle te trouve ennuyeux?

-Et si elle te trouve trop maigre?

-Et si elle te lance une insulte quand tu va t’approcher d’elle?

-Et si tu lui semble d’être un creep?

-Et si ... ?

-Et si ... ? »

Et voilà! Je ne lui ai même pas adressé une seule parole que je me suis auto-rejeté et balancé moi-même en déprime. Ça flingué une si belle journée en si peu de temps...



Maintenant, comment se faire des amis lorsque la compétence de communication est faible. 💡 Achète-les! Donne leur des cadeaux, tout le monde aime recevoir des cadeaux, non? Il se trouve que oui, mais en retour, les gens te reconnaissent plutôt comme un pourvoyeur de cadeaux, ou même comme une banque. Un guichet ATM lorsque quelqu’un veut emprunter un 20$, et après un 50$, ensuite 100$... sans réelle intention de rembourser. C’était rendu que je m’y attendais que j’allais jamais ravoir mon argent ou mes biens. Confronter n’est pas une option, trop de risques de perdre un « si bon ami ». Mais quand c’était mon tour de demander de l’aide, les refus s’accumulaient. Entre temps, le hamster dans la tête continue de remuer le typhon de scénarios catastrophes pour diverses facettes de ma vie. Cet orage laisse sur son passage un brouillard, qui ne cesse de s’épaissir devant la lumière de la joie de vivre. Mais il était hors de question de laisser paraître ma tristesse, de crainte que je sois perçu comme un faible. Met ton masque sourire, ferme ta gueule, tout le monde s’en contre-torche de tes misères. Quand la drogue est entrée dans ma vie, ca mettait un terme au vacarme de mon hamster, ça m’offrait un répit... jusqu’à ce que les effets neutralisants s’estompent. Ça été comme un crash de 747. Retour à la case départ... sauf que non. Sur la planchette de jeu, je me situait désormais à la case -10 avec une pénalité de trois tours. Alors on recommence, encore et encore, jusqu’à vouloir lancer son VUS à 220km/h dans le prochain viaduc que tu croise, en prenant soin d’être détaché histoire que le passage au travers du pare-brise soit fatal.



« Ta soeur, pense a elle. À quel point elle tient à toi? Elle traverserait les huit cercles de l’enfer juste te crisser une baffe pour te montrer a quel point elle t’aime et tu lui aurait brisé le coeur, sa joie et sa vie. »



Ca été mon appel de clarté. Retour à la réalité. Je me suis calmé, j’ai appliqué les freins.



J’ai été voir ma mère. Elle aussi j’y aurait laissé un vide dans sa vie. Mais j’y ai plutôt demandé conseil. Elle m’a suggéré d’aller voir une travailleuse sociale au CLSC Christ-Roy. Ça s’est passé vite, j’ai abouti rapidement à l’Institut. Meilleure décision de ma vie ❤️







Ça prit des tentatives de suicides avant d’aller chercher l’aide que j’avais besoin. Vous n’avez pas à vous rendre au bout du rouleau avant de commencer à être heureux. Je suis seulement qu’à la moitié de mon séjour ici que j’affiche déjà mon premier vrai sourire de joie depuis longtemps, malgré que j’ai encore beaucoup de pain sur la planche 🍞



http://sante.gouv.qc.ca/repertoire-ressources/clsc/



https://www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca/institut-un…



#BellLetsTalk #BellCause #santémentale



Shout out à Yann Picard qui est un excellent garde à l’Institut!''




Source: Facebook de Maxime Simard 




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