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Des nouvelles déchirantes d'Adonis Stevenson
Des nouvelles déchirantes d'Adonis Stevenson




Des nouvelles déchirantes d'Adonis Stevenson
"''Pour veiller sur lui et sur notre fille. Je priais pour que notre petite fille puisse connaître son père.''"

Alors que suite à un combat qui lui presque coûté la vie il a été plongé dans un coma artificielle, on nous annonçait la semaine dernière qu'il était sorti du coma mais il est loin d'être sorti d'affaire. Réjean Tremblay a publié dans Le Journal de Montréal des nouvelles du boxeur en donnant l'heure juste sur son état de santé.

Le journaliste s'est entretenu directement avec la conjointe d'Adonis Stevenson.

Elle lui a révélé qu'il ne pouvait pas parler, qu'il était en chaise roulante et qu'on avait même dû lui faire une trachéotomie pour qu'il arrive à respirer. Il doit être intubé pour éliminer les déchets de son corps et une partie de son crâne à été retirée. 

Voici quelques extraits de son texte paru dans Le Journal de Montréal :







« Mais il arrive à communiquer avec moi, raconte sa conjointe Simone God. S’il semble avoir une démangeaison près du nez, je gratouille un peu. Je lui demande si c’est ce qu’il veut. Il répond par un très léger signe de tête pour dire oui, ou non si ce n’est pas le cas. Il peut bouger les bras. Sauf qu’un mouvement vers son visage peut représenter l’effort de toute une journée. Mais il me reconnaît, et pour moi, c’est merveilleux, j’avais tellement peur qu’il ne me reconnaisse pas à son réveil ».

« Je regardais Adonis. Je regardais cet homme si fier et si fort. Je voyais bien que ses muscles étaient atrophiés et qu’il n’avait plus rien en apparence de l’athlète champion du monde. J’ai alors compris encore plus fort que j’étais tombée en amour avec une âme, avec son cœur, avec sa gentillesse pour ses filles et pour moi. Même dans son état, je sentais son âme et je savais que cet amour était plus fort que tout. Il me donne la force de le protéger, de veiller sur ses affaires et faire pour le mieux pour Adonis et ses enfants.

Je le regardais et je me disais que tout cet argent, toute cette gloire, que même la boxe et ses triomphes, ce n’était rien. Que tout pouvait s’envoler en quelques secondes, mais que l’essentiel pouvait survivre. »

Elle explique qu'elle a senti après le combat que quelque chose n'allait pas :

« J’étais là depuis quelques minutes quand on est venu me dire qu’Adonis était sans doute en état de mort cérébrale. Adonis, mon homme, mort cérébrale. Je n’arrivais pas à le croire. En fait, je ne l’ai jamais cru. Pas Superman. Il était trop fort. Une grande neurochirurgienne était maintenant arrivée. Elle m’a expliqué qu’il était trop dangereux d’opérer Adonis, que le cerveau était maintenant trop enflé.

Puis, de façon inespérée, il a bougé un bras. J’ai dit : “Adonis t’es fort, tu vas gagner”. Je pleurais, je criais, je pensais que j’étais dans un cauchemar. La chirurgienne, les yeux humides, m’a dit qu’il y avait peut-être encore un espoir. Que c’était 50-50 qu’il meure.

Après l’opération, j’ai été 48 heures sans dormir ni manger. Je n’arrivais pas à y croire. Adonis, c’était ma moitié. Ensemble, on était tout. Mais je sentais que je devais être forte. Pour veiller sur lui et sur notre fille. Je priais pour que notre petite fille puisse connaître son père. »



Source: Journal de Montréal

Crédit Photo: Instagram




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