Toute la vérité
Une maman qui a perdu sa fille suite à une surdose de drogue lance un cri d'alarme sur les réseaux sociaux
"Triste histoire."
Les méfaits de la drogue sont bien connus mais pourtant nos jeunes continuent à en consommer. Certaines drogues ont l'apparence anodine de bonbons mais sont réellement dangereuses.
Une maman qui a récemment perdu sa fille suite à une surdose de drogue qui ressemblait à des petits bonbons colorés a lancé un cri d'alarme sur les réseaux sociaux pour mettre en garde la population.
Voici sa triste histoire et celle de sa fille de 21 ans qui est maintenant décédée partagée sur Facebook par une internaute :
« Une mère endeuillée cherche à conscientiser les jeunes après avoir perdu sa fille des suites d’une surdose causée par une nouvelle drogue à l’apparence de bonbons colorés.
« Oui, c’est de sa faute si elle a pris de la drogue. Mais il y a des gens qui étaient avec elle et qui ne lui ont pas porté secours », s’indigne Anick Goudreau.Il y a eu négligence, soutient la mère, défaite à l’idée que son aînée aurait peut-être survécu si le 911 avait été appelé plus tôt.
En septembre, les secours ont trouvé Alyssa Goudreau en arrêt cardiaque dans un appartement de Saint-Jérôme, vers 8 h.
« Les ambulanciers ont pompé pendant 45 minutes, mais le dommage était déjà fait », se désole Mme Goudreau.
La jeune femme de 21 ans avait pris part à une soirée où elle a avalé des pastilles de drogue qui ressemblent à s’y méprendre à des bonbons PEZ.
Son histoire a mis en lumière les funestes conséquences de ces comprimés d’apparence ludique qui circulent au Québec, des Laurentides au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Depuis cette nuit fatidique, Alyssa Goudreau reposait aux soins intensifs de l’hôpital de Saint-Jérôme.
Défiant le pronostic, elle s’était réveillée de son coma après un mois, puis n’avait plus eu besoin de dialyse ni de respirateur, malgré son état végétatif.
À son chevet plusieurs heures par jour pendant quatre mois, sa mère confie n’avoir jamais cessé d’espérer retrouver la Alyssa d’avant, dont elle était si fière.
Sa fille, généreuse et toujours souriante, avait terminé ses études et travaillait comme serveuse et réceptionniste.« Maintenant, c’est mon ange »
Hélas, la surdose a irrémédiablement endommagé son système cognitif. Jamais n’aurait-elle pu recommencer à marcher, à parler ou à manger seule, lui a-t-on dit.
« Quand je touchais son front, elle fermait les yeux, et son cœur battait plus vite quand on lui parlait », relate sa mère.
« Mais à part ça... rien. »Elle n’aura jamais non plus la chance d’admirer les photos des jours heureux que sa maman avait assemblées dans un cadre pour qu’elle les voie à son réveil.
Sujette aux pneumonies à répétition à cause de son état, Alyssa en a contracté une au début de l’année. Elle criait et pleurait de douleur.
Voyant son état se détériorer, sa mère a accepté d’alléger ses souffrances samedi.
« Avec tout l’amour que j’ai pour elle, j’ai décidé de la laisser partir », raconte-t-elle, des sanglots dans la voix.
« C’était mon trésor, maintenant, c’est mon ange. »
Signes avant-coureurs
Cette épreuve qu’Anick Goudreau traverse depuis des mois « interminables » est la pire de sa vie.
Elle supplie les plus jeunes de rester à l’affût des signes avant-coureurs d’une surdose s’ils consomment pour éviter que le drame se répète.
« Si quelqu’un feel pas bien et va se coucher [dans un party ou une soirée où il y a consommation de drogues], vérifiez s’il respire encore », plaide-t-elle, convaincue que ce réflexe aurait fait toute la différence dans le cas de sa grande fille.
Malgré sa peine indescriptible, Mme Goudreau est déterminée à obtenir justice.
« J’ai fini de m’occuper de ma fille. Maintenant, je vais [me concentrer] là-dessus. Il est mieux d’avoir quelque chose qui se fasse. »
La police de Saint-Jérôme poursuit son enquête.
Plusieurs personnes présentes à la soirée auraient été interrogées, selon les informations de Mme Goudreau.
Frédérick Jean, un jeune homme de 19 ans, est mort à Saint-Jean-sur-Richelieu après une surdose possiblement reliée à ces dangereux bonbons contrefaits deux jours avant qu’Alyssa Goudreau en consomme. -D’allure inoffensive, la drogue sous forme de bonbons PEZ tire son nom des distributeurs à tête de figurine qui font partie de la culture populaire.
-Sa composition peut changer, mais plusieurs comprimés analysés par Santé Canada contenaient de l’étizolam, une substance qui n’est pas approuvée comme médicament ni au Canada ni aux États-Unis, mais utilisée ailleurs pour traiter l’anxiété et l’insomnie.
-La police de Granby a mis la main sur plus de 300 de ces « bonbons » l’été dernier, tout en appelant à la vigilance des parents du secteur.
-Une autre saisie à Roberval a permis de confisquer d’autres comprimés jaunes et roses, confirme la Sûreté du Québec. »
Partagez cette histoire pour éviter que nos jeunes ne consomment cette drogue apparemment inoffensive.
Partager sur Facebook